22 au 24 Mai - VOYAGE EN SOBRARBE

Bielsa - Ainsa - Boltaña - Torreciudad - Roda de Isábena - Jánovas

 

 

BIELSA - A la sortie du tunnel, le joli petit village de Bielsa nous ouvre son musée ethnologique. Durant le conflit de la Guerre Civile (1936-1939) la ville de Bielsa est bombardée et dévastée, provoquant la perte de la quasi-totalité de ses fonds documentaires et de son patrimoine, ainsi que la migration de ses habitants. Ce triste chapitre n’est pas suffisant pour effacer l’identité du village, et petit à petit, pas à pas, objets, documents et archives de tous types ont été récupérés jusqu’à constituer l’un des musées les plus complets et attractifs des Pyrénées, avec des archives photographiques de plus de 5000 images de provenances diverses.

Au premier étage sont exposées l’histoire et la culture de la vallée, de ses origines jusqu’à un passé récent. Également au premier étage, un espace est dédié au chapitre le plus traumatisant de l’histoire de cette vallée : La Bolsa de Bielsa.

Le rez-de-chaussée du musée est dédié à Bielsa et son territoire.

 

AINSA – Idéalement située au confluent des rivières Cinca et Ara, Ainsa est la capitale économique du Sobrarbe. Elle offre dans la vieille ville perchée sur un éperon un ensemble très agréable avec le château construit du XI° au XVI° siècles, la plaza Mayor et son ayuntamiento, l’église collégiale XII° siècle. Celle-ci est pourvue d’un cloître triangulaire du XIV° siècle. Les maisons bordant les deux rues sont intéressantes.

 

BOLTAÑA – Boltaña était à l’époque romaine capitale de la région. Elle est toujours aujourd’hui capitale administrative du Sobrarbe. Le village ancien occupe le versant de la colline au sommet de laquelle se trouvent les ruines du château tandis qu’au pied, le quartier moderne s’étend.

 

TORRECIUDAD – Torreciudad est un sanctuaire marial, un lieu où l’on honore la Vierge Marie. Le sanctuaire se trouve à 24 km de Barbastro (Province de Huesca, Espagne), une ville ou depuis le XIe siècle les chrétiens vénèrent la Vierge Marie sous le titre de Notre-Dame des Anges de Torreciudad. La statue qui la représente est de style roman, et d’une grande beauté et d’une grande sérénité ; l’Enfant Jésus est assis sur les genoux de sa Mère, comme sur un trône.

Le nom provient d’une tour de garde de l’époque arabe, située sur un piton rocheux : turris civitatis, Torre-ciudad, tour-de-la-ville situé juste à côté de l’ancienne chapelle qui fut construite sur des vestiges datant du Moyen-Âge.

Saint Josemaría Escrivá de Balaguer, fondateur de l’Opus Dei est né à Barbastro (Province de Huesca) le 9 janvier 1902. À l’âge de deux ans, ses parents l’amenèrent à la chapelle de Torreciudad en action de grâces reconnaissante pour sa guérison après une grave maladie. En 1975, et sous son impulsion, le nouveau sanctuaire a ouvert ses portes et accueille désormais des milliers de fidèles.

La nouvelle église et les bâtiments annexes sont l’œuvre de l’architecte Heliodoro Dols. Ils se distinguent par une grande variété de formes malgré l’utilisation d’un matériel unique : la brique. Ils reprennent, avec une interprétation très libre, les éléments de construction traditionnels de l’Aragon.

 

RODA DE ISÁBENA – Son grand trésor est l’ancienne cathédrale de San Vicente, considérée comme la plus ancienne d’Aragon, la plus petite d’Espagne, et l’une des plus belles. La cathédrale a commencé à être construite au XIe siècle dans le style roman lombard et a subi plusieurs reconstructions et extensions au fil des siècles. Son magnifique cloître, austère et de petites dimensions, est un lieu de charme pour la promenade. La cathédrale compte également une Hospedería de Aragón dont le restaurant est situé dans l’ancien réfectoire. À côté de la cathédrale se trouve le palais du prieur, datant du XVIe siècle.

 

JÁNOVAS – La construction d’un barrage devait signer l’arrêt de mort de Jánovas, dont les derniers habitants ont été expulsés dans les années 1960. Mais le barrage n’a jamais vu le jour et, plus d’un demi-siècle plus tard, le village fantôme reprend vie. Difficile d’imaginer que celle-ci avait disparu pendant plusieurs décennies. Dans les ruelles et les rares maisons reconstruites de Jánovas, l’électricité est revenue. Et, à la moindre occasion, la cloche de l’église sonne à nouveau. Comme pour la fête de la San Miguel, date à laquelle les 126 familles parties vivre ailleurs depuis si longtemps ont pris l’habitude de se retrouver. Elles ont l’espoir de revenir peut-être vivre sur leur terre. Car la plupart ont racheté leur propriété, ou ce qu’il en reste, une ruine, qu’il faudra reconstruire un jour.

 

Un album très complet sur ce voyage (203 images) est ICI