17 au 20 Octobre - VOYAGE EN PAYS CATHARE

Mas d'Azil - Vals - Mirepoix - Foix - Niaux - Monségur - Tautavel -

 Quéribus - Carcassonne - Naurouze

 

MAS D’AZIL – Située en amont du village, la Grotte du Mas-d’Azil classée Monument Historique est remarquable par un porche majestueux de 70 mètres de haut, une route et une rivière qui la traversent. Elle l’est aussi pour les trésors qu’elle a livrés. Sa renommée archéologique en fait un site majeur qui a donné son nom à une période de la Préhistoire : l’Azilien. De tout temps habitée, les ossements d’animaux (mammouth laineux, rhinocéros, ours des cavernes…) reposant en son sein, sont autant de preuves qu’ils furent les premiers occupants des lieux. Nos ancêtres Cro-Magnon s’y installèrent par la suite, faisant de ce lieu, un site incontournable de la Préhistoire. Ils y ont vécu, produit de l’art sur les parois (dans des galeries inaccessibles aujourd’hui) ou sur les objets comme en témoigne la riche collection visible au Musée.

 

VALS - L'église Notre-Dame de Vals est une église semi-rupestre à trois niveaux, connue pour les fresques romanes qu'elle renferme, d'un grand intérêt historique et artistique. L'église est classée au titre des monuments historiques le 19 novembre 1910 alors que la croix de pierre à l'extérieur de l'église est classée le 2 mars 1959. L'édifice se trouve sur la Chemin du Piémont pyrénéen, l'un des plus importants itinéraires secondaires du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle.

 

MIREPOIX - La ville, initialement établie près du lit de l’Hers sur sa rive droite, est inondée en 1289 par une violente crue qui emporte la majeure partie de la population en faisant plus de mille morts. Totalement détruite, elle est rebâtie immédiatement sur l'autre rive de la rivière, mais cette fois sur une terrasse naturelle surélevée, cédée par le seigneur de Mirepoix. Mirepoix n'est donc pas à proprement parler une ville nouvelle de repeuplement mais une ville ancienne reconstruite sur les plans urbanistiques en vigueur à cette époque et qui sont typiques des bastides.

 

FOIX – Habitée dès l’Antiquité, Foix voit le développement d'une vie urbaine du Xe siècle au XIIe siècle suite à la fondation, en 849, de l'abbaye Saint-Volusien. Le château est une solide place-forte qui résiste aux assauts répétés de Simon IV de Montfort entre 1211 et 1217, lors de la croisade contre les Albigeois mais qui ne l'empêchera pas de mettre à feu et à sang le reste du comté. En 1272, le comte de Foix refuse de reconnaître la souveraineté du roi de France qui prend en personne la direction d'une expédition contre la ville, le comte capitule. En 1290, à la réunion du Béarn et du comté de Foix, la ville est pratiquement abandonnée par les comtes. Gaston Fébus est le dernier à avoir vécu au château qui, au XVIe siècle perd son caractère militaire. Le château est ensuite transformé en prison (il le restera jusqu'en 1864). Différentes dynasties se succédèrent à la tête du comté comme les Grailly ou les Bourbons. Sous les Bourbons, la ville fit partie du royaume de Navarre.

 

NIAUX - La grotte de Niaux renferme un très riche art pariétal incluant la plupart des espèces propres à la faune préhistorique du massif des Pyrénées. Les animaux sont peints la plupart du temps avec une matière noire, dont l'origine identifiée est le charbon de bois, quelquefois avec une matière rouge obtenue à partir d’hématite broyée. Le « Salon noir » regroupe les représentations animales les plus spectaculaires : bisons, chevaux, bouquetins, cerfs et des poissons. La grotte a également livré des signes tels que des points ou des traits de couleur rouge et noire, soit isolés sur les parois, soit associés aux représentations d'animaux. L'âge des peintures du Salon noir contenant du charbon de bois a été estimé à 13 000 ans.

 

MONSEGUR – Fréquenté dès le Néolithique, le site du château porte les traces d’un premier castrum au 13e siècle. L’histoire de ce castrum est étroitement liée à celle des cathares du Languedoc. Pour la religion cathare, tout ce qui est immatériel est l’œuvre du Bon, tout ce qui est matériel est l’œuvre du Diable.  L’Eglise catholique emploie la force contre les « hérétiques ». En 1243, une armée de 10 000 hommes assiège le château qui tient onze mois. Refusant de se rendre, 230 cathares ne voulant renier leur foi monteront sur le bûcher. Remaniée, la forteresse sera occupée par une garnison royale jusqu’au traité des Pyrénées au 17 e siècle.

 

TAUTAVEL Les fouilles scientifiques ont commencé en 1964 dans la grotte de Tautavel, la Caune de l’Arago. Les restes osseux de grands mammifères ont été principalement accumulés par les hommes, pratiquant la chasse. Leurs proies étaient le cheval, le cerf, le renne, le mouflon, le bison, le rhinocéros, le daim, le bœuf musqué… Un abondant outillage lithique du Paléolithique inférieur est mêlé aux restes fauniques. Selon les niveaux, les galets aménagés, les pièces “bifaciales”, les nucléus, l’outillage retouché (racloirs, denticulés, becs), les éclats bruts et les débris sont plus ou moins nombreux et variés.

150 restes humains ont été découverts, dont le célèbre Arago 21 (face d’un homo Heidelbergensis) et cinq mandibules, particulièrement bien conservés. Arago 148 et 149 sont deux incisives humaines retrouvées en 2014 et 2015, et Arago 150 une dent de lait découverte en 2018 dans les niveaux d’environ 560 000 ans.

 

QUERIBUS - Quéribus est cité pour la première fois en 1020 dans le testament de Bernard Taillefer, comte de Besalù. Ce comté rejoint la Maison de Barcelone en 1111. Plus tard, en 1162, Alphonse, comte de Barcelone devient roi d’Aragon. La forteresse est ainsi intégrée à la ligne de défense septentrionale du royaume d’Aragon que constituent le Fenolhedés et le Peyrepertusés. Pendant la Croisade contre les Albigeois, elle est, comme Puilaurens, un dernier refuge pour les seigneurs faidits et les hérétiques. Le commandant de la place, Chabert de Barbaira résiste au roi et à l’Eglise jusqu’au siège de 1255. Chabert fait prisonnier par Olivier de Termes cède Quéribus au roi de France en échange de sa liberté. Les maîtres d’œuvre royaux défient la montagne pour donner au château sa pleine efficacité face à l'Aragon. Jusqu'au traité des Pyrénées de 1659, ils transforment ses murailles pour l'adapter aux évolutions militaires : les meurtrières s’élargissent pour les arbalètes, puis pour les armes à feu…

 

CARCASSONNE – Située sur la rive droite de l'Aude, la Cité, village médiéval encore habité, compte 52 tours et 2 enceintes concentriques qui totalisent 3km de remparts. Nous n’aurons qu’une approche historique succincte tandis qu’on nous assènera les légendes de « Dame Carcas » et « Carcas sonne », oubliant que Charlemagne n’a pas reconquis les terres du Languedoc, Pépin le Bref l’ayant déjà fait au milieu du VIII° siècle.

 

NAUROUZE – Alors que la route longe le Canal du midi, il aurait été dommage de ne pas marquer un arrêt au Seuil de Naurouze qui régule l’alimentation en eau de cette voie navigable due à Pierre-Paul Riquet. Sa réalisation aussi ingénieuse que hardie reste une prouesse.

 

Un album très complet (186 images ) est ICI