26 Octobre - COL D'OSQUICH et MAULEON

 

COL d’OSQUICH - Le col est réputé pour la chasse à la palombe qui s'effectue à l'aide de « pantières ». Le col est l'une des dix pantières actuellement en activité dans les Pyrénées françaises (9 au Pays basque, 1 en Béarn). Nous avions d’ailleurs rendu visite aux pantières de Lannes en octobre 2011.

La chasse aux pantières utilise une sorte de filets en nylon dans lesquels les palombes, à la suite d’un long travail d’approche, s’engouffrent. La configuration du terrain en cet endroit ressemble à un gigantesque entonnoir. Le jeu consiste à « travailler » le pigeon pour l’y faire entrer. Les vols, gros parfois, de plusieurs centaines d’oiseaux, apparaissent à des altitudes impressionnantes. Il faut donc les faire descendre, c’est le travail des "chatards" chasseurs embusqués à flanc de montagnes et qui vont lancer des palettes. Celles-ci larges comme des raquettes de tennis de table sont taillées à la main dans des bûches de hêtre avant d’être chaulées pour leur donner une couleur blanche, ces palettes sont censées représenter l’épervier qui s’attaque à l’oiseau bleu.

Chaque week-end à partir du mois d’Octobre, le parking de l’Hôtel–Restaurant du Col d’Osquich prend des allures de fête. La terrasse et la salle de restaurant offrent une vue imprenable sur l’une de nos plus belles chasses traditionnelles aux filets. Le seul endroit d'où vous pourrez observer cet oiseau tout en déjeunant.

Ce que nous avons fait !

 

MAULEON - Château d’Andurain de Maytie

C’est la 3ème fois que nous venons à Mauléon où nous avons déjà visité en novembre 2016 la fabrication d’espadrilles dans les ateliers de chez « Don Quichosse » et cette année, en mai 2017, la basse ville et le vieux château avec Joël Larroque.

Aujourd’hui, nous sommes reçus par François et Christine Azémar de Fabrègues qui sont les descendants de cette illustre famille qui a su conserver cette demeure remarquable dans son patrimoine jusqu’à nos jours. Ce château fut édifié par Arnaud de Maÿtie, nommé évêque d’Oloron par Henri IV en 1598 avec pour mission de rétablir le culte catholique dans un diocèse à majorité protestant. L’architecture est de style renaissance, avec des fenêtres à meneaux et à frontons, des lucarnes ouvragées. L’inclinaison de l’immense toit, ainsi que le matériau dont il est recouvert, des bardeaux de châtaignier, témoignent de l’influence de l’époque médiévale au même titre que les gargouilles situées aux angles des tours. Trois tours seulement subsistent des quatre tours d'origine, la quatrième ayant été brûlée puis abattue lors de la révolte du curé Matalas en 1661.

À l’intérieur l’on peut admirer, outre de remarquables cheminées sculptées, un escalier à volées droites ajourées d’une élégante arcature desservant tous les étages. Le grand salon, au rez-de-chaussée, et la chambre de l'évêque, au 1er étage, comportent des cheminées baroques sculptées, encastrant un médaillon aux armes de l'évêque ainsi qu'un portrait d'Arnaud de Maÿtie.

Des livres des XVIème et XVIIème siècles y sont présentés. Dans les combles, on découvre l’audacieuse charpente en triple carène de navire renversée. Quant au mobilier, il date des XVIIème, XVIIIème et XIXème siècles.

Le château a fait l'objet d'un classement aux Monuments historiques, réalisé en plusieurs étapes : en 1925, puis en 1953 pour les façades, toitures et cheminées intérieures sculptées et en 2005 pour l’aile sud du château.