7 Novembre - SALIES DE BÉARN ET SAUVETERRE

 

SALIES DE BEARN - Selon la légende, la ville se serait bâtie autour d’une source salée découverte au cours d’une chasse au sanglier.

« Poursuivi, ce sanglier se réfugia dans un marais bourbeux où il fut blessé par les chasseurs et finit par aller mourir au loin. On le suivit et on le retrouva blanc comme neige, ses poils couverts de cristaux de sel scintillaient de mille feux. C’est à cette découverte que la ville de Salies de Béarn doit son origine… »

En réalité, les origines de la cité remontent à l’Age de bronze (-1 500 avant J-C), époque à laquelle le sel de Salies-de-Béarn était déjà extrait par évaporation de l’eau salée dans des pots en céramique découverts lors de fouilles archéologiques.

Cet « or blanc » est extrait d’une source dont l’eau est aussi salée que celle de la Mer Morte et dix fois plus salée que l’eau de mer. Le sel est plus qu’une monnaie d’échange, il est une véritable richesse car un véritable élément de survie garantissant la conservation des produits carnés et laitiers.

En 1587, l’exploitation de la Fontaine salée est attribuée à une corporation regroupant des représentants de toutes les familles installées à Salies : les part-prenants. Elle est réglementée dans le « livre noir » qui garde la transcription des délibérations des jurats de la Fontaine salée, régissant la vie et le tirage de l’eau salée.

Le Sel de Salies-de-Béarn est aujourd'hui l'unique sel utilisé pour la salaison du Jambon de Bayonne ce qui a permis à celui-ci d’obtenir, en 1998, une IGP (indication géographique protégée). Il est produit 2000 tonnes de sel par an.

 

De plus, de nos jours, le commerce du sel s’est doublé d’une vocation thermale et touristique grandissante.

 

SAUVETERRE – Visite conduite par Anne-Marie Trouilh.

Sauveterre est une « Sauveté Castrale. Dès son origine au XIe siècle, la cité est un lieu de refuge, elle accueille et protège la population en la plaçant sous la sauvegarde directe du vicomte ».

Il faut attendre le règne de deux grands vicomtes de Béarn (Gaston VII Moncade et Gaston Fébus) aux XIIIe et XIVe siècles pour voir la cité compter parmi les quatre principaux bourgs de Béarn. Les pèlerins de Compostelle dès l’an mille vont également participer à l’enrichissement de cette cité sur la voie de Vézelay.

Située aux portes du Béarn, la cité se voit dotée d’impressionnants remparts et sites défensifs : pont, tour Monréal, église, arsenal…, pour la majorité établis sur une pile rocheuse. Qui oserait s’en prendre à Sauveterre ?

C’est au XVIe siècle que cette belle histoire prend fin. Attaques des Espagnols et guerres de religion ont raison de la cité malgré ses impressionnants remparts et ainsi prend fin le rôle stratégique de Sauveterre aux portes du Béarn.