29 Mars - GROTTES DE GARGAS et AURIGNAC

 

GARGAS - Les grottes de Gargas situées dans la vallée de la Neste sur le territoire de la commune d’Aventignan (65660) sont percées dans un chaînon calcaire nord-pyrénéen, le massif du bois du Gouret, qui domine la vallée de la Neste d’Aure.

Elles sont composées de deux grottes distinctes. La grotte inférieure (Gargas I) est large et basse sous une voûte presque horizontale. Elle se termine par le puits des oubliettes qui ouvre le réseau profond de Gargas. La grotte supérieure (Gargas II) est en revanche étroite et élancée, ses parois sont couvertes de calcite blanche. Un tunnel artificiel relie les deux grottes.

Classées monuments historiques en 1910, ces grottes ont été fréquentées par des tribus d’hommes de Cro-Magnon, à l’époque du Gravettien (- 29 000 et – 22 000 ans avant le présent). Ils ont laissé dans le sol de la salle d’entrée de Gargas I de très nombreuses traces de leur passage. Des fouilles menées en 1911-1913 par H. Breuil et E. Carthaillac et plus récemment depuis 2004 par P. Foucher et C. San Juan-Foucher ont livré des vestiges de leur mode de vie (foyers, outils, fruit de leur chasse, etc.) et de leurs artisanats (parures, pigments, etc.).

Le témoignage le plus flagrant s’exprime par la diversité et la richesse des représentations laissées sur les parois. À Gargas, il est possible de voir tout à la fois des gravures et des peintures animales, des signes géométriques, des symboles sexuels et surtout des mains négatives.

 

AURIGNAC - Faisant suite à la découverte fortuite en 1852 d’un abri sous roche contenant une sépulture collective et des restes d’animaux ; en 1860 Édouard Lartet y découvre, dispersés dans les cendres d’un foyer, des outils en silex taillés et en bois de renne ; les reliefs des repas d’un groupe installé autour du feu et des fragments d’ours des cavernes, mammouth, hyène des cavernes, rhinocéros laineux... Édouard Lartet pense qu’un repas funéraire était organisé à chaque inhumation. Cette découverte majeure prouve définitivement l’existence de l’Humain préhistorique, au-delà des quelques millénaires décrits dans la Bible. En 1906, après un ardent débat scientifique, Aurignac donne son nom devenant éponyme de l’Aurignacien.

 

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