29 Mai - NAY

 

Présentation générale des bastides ICI 

 

De la période antérieure à la construction de la bastide il n’y a que peu de traces. Il reste néanmoins la motte castrale des seigneurs de Nay située sur les hauteurs de la ville. De la bastide du XIVe siècle, sont conservés le parcellaire et le plan urbain en damier, ainsi qu’une partie des arcades de la place du Marché. L’enceinte, primitivement construite en bois, puis reconstruite en galets disposés en arête de poisson à la fin du XIVe siècle sur l’injonction de Gaston Fébus, est visible aujourd’hui sur une trentaine de mètres derrière l’église Saint-Vincent. Le reste du mur est en grande partie conservé mais dans des propriétés privées. Quatre échauguettes permettaient la surveillance du lieu. Trois portes en fermaient l’accès. Certains documents d’archives signalent des tours qui n’ont, pour l’instant, pas été retrouvées sur le terrain.

 La Maison carrée dite de Jeanne d’Albret est construite dans le style renaissance italienne au XVI° siècle. Cet hôtel particulier entre place, cour et jardin témoigne de la prospérité de l’activité textile. La façade ouest comporte quatre niveaux de galeries présentant les trois ordres antiques (dorique, ionique et corinthien), la façade Est est inachevée avec ses trois niveaux dont le dernier en bois.

 L’hôtel de ville construit en 1839 et inauguré par le duc d’Orléans, est une immense halle sur deux niveaux : marché au rez-de-chaussée, services administratifs à l’étage. À l’origine, on y trouvait également la première école des garçons, la gendarmerie et les pompiers.

 L'église Saint-Vincent édifiée aux XVe et XVIe siècles est classée aux monuments historiques. Le mur ouest date d'avant la bastide, ainsi que la cloche de 1245, qui sonne toujours. Le clocher fut ajouté en 1503. Haut de 33mètres, après un incendie qui ravagea la ville en 1548, il fut doté d’une flèche de 27 mètres détruite en 1794 par les révolutionnaires. L’église recèle des tableaux, des statues, un devant d'autel sculpté, la chaire à prêcher datant du XVIe siècle et un bénitier en forme d'enfeu au mur sud, tous classés ou inscrits aux monuments historiques. L'église possède encore un très bel orgue historique de style baroque commandé au facteur d'orgues Gérard Brunel habitant à Oloron Sainte-Marie en 1673.

 Le musée du Béret : le musée du Béret siège dans la partie la plus ancienne de la Manufacture Blancq (1832). L’architecture brique et verre est intéressante à plus d’un égard : le rez-de-chaussée ouvre par de grandes baies en plein cintre faisant entrer la lumière à flots sur les machines, les autres niveaux étaient consacrés à la confection. Le musée présente la fabrication de ce couvre-chef national avec des machines en fonctionnement.

 Nay compte encore plusieurs entreprises dont l’activité a tendance à se réduire sur le site et à s’expatrier vers des lieux plus porteurs. On doit néanmoins citer l’entreprise de fabrication de sonnailles Daban qui perpétue une tradition bien ancrée en Béarn. Historiquement installée au 24, rue des Pyrénées, elle est transférée en 2008 par Maurice et Nicolas Daban à Bourdettes (ZA Samadet) à deux pas de Nay.

 

Une vidéo sur la fabrication des sonnailles Daban est ICI