17 Mai - HÔPITAL SAINT BLAISE et MAULEON-LICHARRE

 

L’HOPITAL SAINT BLAISEC’est une ancienne fondation hospitalière dépendant de l’abbaye Sainte Christine du Somport. Construite au XII° siècle, il n’en reste que l’église dont la charpente en chêne est en grande partie d’origine. L'église Saint Blaise est construite en croix grecque dont une extrémité est allongée par une abside à pans coupés formée de trois arches remplies et percée d'étroites fenêtres.

En son centre s'élève un clocher à double étage dont le plus large correspond, à l'intérieur, au dôme de la croisée du transept. Les ouvertures les plus anciennes ont conservé leur claustra en pierre, influence du Califat de Lérida.

La façade est un simple mur qui s'appuie au nord sur une tour carrée, premier clocher, couvert d'une simple toiture à double pente. Le portail de style roman comporte six archivoltes. Le Tympan orné d'un christ en majesté entouré d'un tétramorphe de facture primitive serait d’origine.

A l’intérieur, la croisée du transept est couverte par une coupole dont les arcs croisés sont représentatifs de l'influence mauresque.Tout autour, quatre travées dont des colonnes supportent des voûtes d'arêtes simples forment les branches de la croix. L'abside à pans coupés abrite un maître autel, de composition classique de ce côté-ci des Pyrénées. Le bras nord du transept abrite la chapelle du Sacré-Cœur, le bras sud la chapelle de saint Blaise. Dans chacune d'elles on trouve un autel-tombeau en bois, de même facture que le maître autel, orné seulement d'une croix.

Classée aux Monuments Historiques dès 1888, l’église est ensuite inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en 1998. 

 

A midi, un petit détour par Tardets pour aller manger au restaurant des Pyrénées chez Henri Abadie. Puis avant d’entamer la visite suivante, rencontre fortuite avec Jean Lassalle sur la place de Licharre qui venait de déposer sa candidature à la 4° circonscription pour les législatives… !

 

MAULEON-LICHARRE – Visite conduite par Joël Larroque

Avant le Xème siècle, seul un camp protohistorique élevé domine la vallée du Saison (Uhaitz Handia). Les anciens y érigent une bâtisse en bois.

L’origine de la ville remonte à l’époque médiévale, la naissance de la Haute Ville est liée directement à la forteresse jugée imprenable d’où le nom « Lion Redoutable » (Mau/léon). Quant à Licharre, frêne en langue basque, il rappelle la présence de forêts de frênes. Licharre fut le siège de la juridiction de Soule depuis le Moyen-Âge. La fusion entre Mauléon et Licharre eut lieu en 1841.
La Ville s’est considérablement développée au XIXème siècle grâce à l’implantation de l’industrie de l’espadrille. A ce moment, de belles maisons ont été bâties autour de la vaste place des Allées ainsi que dans la rue Victor Hugo. Sa population s’est enrichie et diversifiée grâce à la venue de Navarrais et Aragonais, puis des Portugais à la fin des années 1960, arrivés pour travailler.
Cette industrie a connu son apogée au début du XXème siècle, et aujourd’hui encore Mauléon est considérée comme la capitale de l’espadrille. Une fête lui est consacrée le 15 août.
Capitale de la Soule, elle reste une petite ville toujours très dynamique, qui a su diversifier son tissu industriel. Les activités culturelles s’y développent : cinéma, théâtre, concerts, expositions, etc… On y pratique toutes sortes d'activités sportives et la chasse à la palombe. Ses superbes fêtes ont lieu en juillet.

L’esplanade présente un ensemble architectural remarquable, unique dans le Pays Basque intérieur : la Mairie, la Maison du Patrimoine, et surtout le château d’Andurain, édifice du XVIè siècle classé aux monuments historiques.

Nous montons ensuite vers le vieux château qui domine la ville.

 

Le vieux château de Mauléon a d'abord été au XIe siècle une motte castrale érigée sur une butte, simplement composée d'une tour de bois, flanquée d'une basse-cour, le tout étant protégé par une palissade ceinturée d'un fossé. En 1261, le roi d'Angleterre Henri III, qui a en Soule le titre de vicomte, décide de faire représenter son autorité, notamment militaire, au moyen d'un capitaine-châtelain, rémunéré par ses soins. Entre 1272 et 1287, Édouard Ier, soucieux de la qualité de ses places fortes, impose des réparations et un renforcement des fortifications du château, travaux poursuivis en 1319 et 1374 sur décision des capitaines-châtelains. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, le château souffre des guerres de religion et il est d'ailleurs incendié à cette occasion. En 1642, sur ordre de Louis XIII, le château fort est démoli. En 1648 une reconstruction partielle est organisée mais le château est finalement abandonné. Sous la Révolution française, il est employé comme prison, une fonction qu'il garde pendant des années. En 1831, le ministre de la guerre refuse sa restauration bien qu'il abrite une garnison et ce, jusqu'en 1870, date à laquelle la ville en devient propriétaire. Depuis 1925, le vieux château de Mauléon est inscrit aux Monument Historiques.