28 Octobre - SALLE DE LA VERNA et ÉGLISE DE SAINTE ENGRÂCE

 

 SALLE DE LA VERNA - Qui imaginerait qu’il y a sous le massif calcaire de La Pierre Saint Martin environ 1600 gouffres, dont une dizaine parmi les plus importants au monde, 456 km de réseaux souterrains explorés et 13 grandes rivières constituant les réseaux actuellement connus de La Pierre Saint-Martin. La Verna fut découverte en 1953, par des pionniers dans des conditions extrêmes : matériel rare, peu performant, techniques à découvrir, vêtements et nourriture inadaptés, assistance en cas d'accident quasi inexistante. Parvenir à La Verna demandait, des journées de marche pour acheminer le matériel jusqu'à l'entrée du gouffre, avec l'aides des mulets, des ânes menés par les bergers locaux. La descente dans le gouffre de 320 mètres de verticale durait des heures, pendu, sous une cascade glaciale, à un baudrier inconfortable.

  Aujourd’hui, le visiteur, déposé en 4x4 à l’entrée d’un tunnel de 600m atteint facilement le Graal…

 

 ÉGLISE DE SAINTE ENGRÂCE - L’église de Sainte-Engrâce, massive, en pur style roman se marie parfaitement avec le paysage. Le clocher, le toit, les murs copient les hauteurs, les pentes, les rochers du cirque environnant. A l’intérieur, même souci, dans la nef d’entrée en face sont des représentations de la culture souletine, avec au sommet des chapiteaux, des sculptures consacrées aux jeux des « pastorales » et des mascarades.

 Il y a trois nefs, séparées par d’énormes colonnes en pierres taillées. Au fond de chacune, trois autels, avec d’un bout à l’autre une haute grille d’isolation. Elle servait à protéger les équipements des pèlerins.

  Il y a aussi trois chapelles : la chapelle centrale dédiée à Sainte-Engrâce, celle de gauche à la Sainte Vierge, celle de droite à Sainte Catherine. Au centre, sur la voûte, une peinture murale avec entre autres la Trinité, Saint Laurent. Plus bas des centaures, rappelant peut-être les cavaliers de Charles Martel qui furent battus en ces lieux. Sur les murs de chaque côté six tableaux sur la légende de la Sainte. A gauche, statut de la Vierge Marie avec de nombreux tableaux autour, représentant par exemple les quatre évangélistes. A droite, la faune du pays avec une sculpture de bouquetin. Sur une colonne, Salomon et la reine de Saba avec un animal tirant sa langue jusqu’au sol : représentation de chameau ou d’éléphant ? Eparpillées dans l’église, des statues en bois, par exemple de Saint Pierre, de Sainte Marie Madeleine.

  Les sculptures sur les chapiteaux sont de magnifiques travaux de style roman. A gauche donc des représentations de notre culture souletine et un lion dévorant un être humain. A droite, également un monstre avalant un être humain. En bout de la nef centrale, sur les deux colonnes les Rois Mages. A l’entrée de l’autel central, des sculptures polychromes sur les mystères du Christ.

  Jadis lieu de pèlerinage, placée sur le Chemin de Saint Jacques, elle connaît toujours une grande fréquentation.